NIVEAU I
Je
passe sur les effets psychologiques apportées par le NeoCube déjà
décrites sur le site:The NeoCube(benefits)
Intéressons-nous à la seule réalisation du cube.
De plus, pour ceux qui n'ont pas encore atteint
la dextérité rapportée sur la video VideoNeoCube, l'application
psychologique liée à la réalisation qui suit, est intéressante à double titre:
1. Création du cube,
suivie d’une interprétation psychologique
Il nous faut obtenir un cube composé de 6 billes de côté, en 6
couches superposées.
Contraintes
On ne peut superposer les
brins de 6 billes, un à un, car les champs magnétiques exercent des poussées transversales et empêchent de maintenir les billes accolées 2 par 2.
Les brins ne peuvent être maintenus dans
des conditions de stabilité optimale en vue d’une construction cubique, que
s’ils vont 2 par 2.
Quelques solutions de répartition de l’énergie:
On peut créer un champ
d'énergie circulaire, puis cylindrique, par extension. Chaque brin de 12 billes
s’enroulant sur lui-même, il est possible d'amener les billes à
s’accoler 2 par 2 en en créant deux anneaux de 12 billes superposés, puis en
exerçant une pression avec les pouces et index pour passer du mode cylindrique
au mode rectiligne. On
peut, par ce procédé, créer par exemple une première couche de 6x6
billes du cube: il suffit pour cela de créer un cylindre de 6 couches. J’ai
découvert une solution astucieuse qui consiste à créer un cylindre autour de
mon auriculaire. Elle présente l’avantage de répartir aisément l’accolement des
billes en miroir, anneau par anneau, de la manière suivante:
Après avoir enroulé un premier anneau autour de l’auriculaire, on remarque que l’anneau suivant se crénèle au premier. Il faut par conséquent décoller le second anneau, tout en maintenant le premier anneau autour de
l’auriculaire. Les deux anneaux peuvent être maintenus perpendiculairement l’un
à l’autre. Les anneaux ne se touchent que par l’une des 12 billes qui les
constituent chacun.
Il suffit de rabattre à ce moment le second anneau sur le
premier.
On constate cette fois, que les 12 billes se font face
Elles préservent leur effet miroir lorsqu’en les
pressant, on les fait passer en mode rectiligne. Ainsi donc, si vous pressez un
cylindre de 6 couches de 12 billes,
vous obtenez une première couche du cube parfaitement rectiligne:
l’énergie est parfaitement répartie en vue de l’obtention des couche suivantes.
Vous procédez de la
même façon pour créer les 5 couches suivantes.
Contrainte
Ÿ Comment associer les
couches entre-elles sans décalages entre les couches, à cause des forces magnétiques
transversales ?
J’utilise un semi-isolant dont
la surface correspond à la taille des couches. Il suffit de la placer sur
la surface sur laquelle sera appliquée la seconde couche.
Si l’on constate un décalage crénelé des forces,
il suffit de trouver l’orientation adéquate de
la seconde couche de manière à obtenir une correspondance en miroir des billes
de chacune des couches.
L’avantage du matériau semi-isolant est de limiter suffisamment les
couches entre-elles de manière à ajuster les couches
qui seront successivement apposées
sans nuire à la répartition de l’énergie déjà en place...
2. Interprétation psychologique
Le maintien des billes en miroir repose sur une surface limitée.
C’est la force d’attraction qui permet ce maintien. Nous retrouvons ce
principe dans l’expérience d’une dualité nécessaire qui mène au fonctionnement
des neurones miroirs. Nous avons vu que l’environnement tend à
déstabiliser les relations de symétrie. Mais aussi que le renforcement des
relations en miroir s'effectue couche après couche si la cohésion
d’ensemble est maintenue. Une perturbation locale déstabilise quasi irrémédiablement
l’achèvement possible du cube. Ce principe de la physique est intimement lié au
ressenti des groupes constitués qui font beaucoup d’efforts pour préserver un
modèle d’organisation idéal. Mais après tout, les groupes doivent-ils être
constitués obligatoirement en symétrie ?
Cette notion d’idéal est capitale dans l’organisation
souhaitée du groupe, car elle pose le problème de la fonction de l’esthétique
dans notre perception des structures biologiques, architecturales,
linguistiques… A partir de quel moment l’esthétique se libère-t-elle de
l’idéologie du groupe ? C’est la physique et par extension les systèmes de
communication qui sont à l’origine des réajustements idéologiques: à titre
d’exemple, à la technique de la peinture se substitue progressivement celle du
dessin sur ordinateur. Ce sont les écrans qui figureront dans l’avenir nos
représentations picturales. On peut dire en ce sens que l’écran mobile et
modulable dans ses contenus a enrichi et profondément transformé la fixité de
la peinture.
Certes, la structure de groupe est profondément atteinte si
l’équilibre idéologique n’est pas maintenu. On ne peut recréer des structures
stables dans les parties déstructurées du groupe. Seuls des modèles dérivés,
par exemple des modèles de crénelages, peuvent se substituer en marge de
l’idéologie initiale.
Mais, peu à peu, l’ensemble structurel est contaminé...
VARIANTE NIVEAU I
On peut justement créer 3 cylindres constitué de 6 anneaux
chacun (et de 12 billes par anneau).
On rapproche deux cylindres en veillant à l’accolement en
vis-à-vis des billes(essai)
Puis, il suffit d’exercer une pression de l’extérieur vers l’intérieur
de manière à rapprocher deux à deux les colonnes
qui constituent les deux cylindres
Enfin, ajouter le troisième cylindre au centre du premier parallélépipède obtenu.
(Ne pas oublier de tester les polarité, et presser le cylindre comme
précédemment.
2.
Interprétation psychologique
Le maintien
des billes en miroir repose sur une surface limitée. C’est la force
d’attraction qui permet ce maintien. Nous retrouvons ce principe dans
l’expérience d’une dualité nécessaire qui mène au fonctionnement des neurones
miroirs. Nous avons vu que l’environnement tend à déstabiliser la relation de
symétrie. Mais aussi que le renforcement des relations en miroir se renforce
couche après couche si la cohésion d’ensemble est maintenue. Une perturbation
locale déstabilise quasi irrémédiablement l’achèvement possible du cube. Ce
principe de la physique est intimement lié au ressenti des groupes constitués
qui font beaucoup d’efforts pour préserver un modèle d’organisation idéal. Car,
après tout, les groupes doivent-ils être constitués obligatoirement en symétrie
?
Cette
notion d’idéal est capitale dans l’organisation souhaitée du groupe, car elle
pose le problème de la fonction de l’esthétique dans notre perception des
structures biologiques, architecturales, linguistiques… A partir de quel moment
l’esthétique se libère-t-elle de l’idéologie du groupe ? C’est la physique et
par extension les systèmes de communication qui sont à l’origine des
réajustements idéologiques. A titre d’exemple, à la technique de la peinture se
substitue progressivement celle du dessin sur ordinateur. Ce sont les écrans
qui figureront dans l’avenir nos représentations picturales. On peut dire
ainsi, que l’écran mobile et modulable dans ses contenus a enrichi et
profondément transformé la fixité de la peinture.
Certes, la
structure de groupe est profondément atteinte si l’équilibre idéologique n’est
pas maintenu. On ne peut recréer des structures stables dans les parties
déstructurées du groupe. Seuls des modèles dérivés, par exemple des modèles de
crénelages, peuvent se substituer en marge de l’idéologie initiale.
Mais, peu à
peu, l’ensemble structurel est atteint.
La variante
de niveau 1 rappelle les techniques de pliage et d’architecture. Cette
d’ensemble développe davantage une vision spatiale d’un ensemble formel qui
prime sur l’empilage bout à bout.
Il est
intéressant de percevoir au cours du passage du cylindre au cube comment les
forces se déplacent et se répartissent du la forme semi-sphérique à la forme
cubique. Vu du ciel, le huit se referme pour se transformer en un petit
cylindre de 8 billes recouvert d’un octogone/cylindre plus large de 16 billes.
Lorsqu’ils sont pressés plus fortement l‘un sur l‘autre, ils deviennent cube.
L’appréhension de la relativité des formes qui nous entoure est primordiale,
puisqu’elle permet de penser le « flou environnemental ».
Cela nous apprend que rien n’est fixé par avance. Ce n’est qu’en approchant de
près un autoportrait de Van Gogh que l’on distingue la profusion de traits
bleus !
Plus
archaïquement encore, le passage du cercle au carré est une des grandes
inventions de la perception humaine. Qu’est-ce qui se perd, qu’est-ce
qui se gagne lors des passages de l’un à l’autre.
NIVEAU II
Plutôt que de concevoir un empilement de parallélépipèdes,
réalisons un grand collier,
puis un grand ruban de 6 colonnes de 36 billes chacune:
Il suffit ensuite de replier le ruban en 6 couches pour obtenir un
Neocube:
Interprétation psychologique
L’accolement des billes rappelle un principe de tressage, qui
n‘est pas nécessaire ici, étant donné l'aimantation. Cette forme
de réalisation est fluide, alors que l’empilage de NIVEAU I est une
construction pas à pas impliquant des objectifs courts en premier lieu, l’idée
de l' objectif final étant reléguée au second plan, car le séquençage
du temps obéit à une perception de l’espace-temps sous un autre prisme: les recherches
révèlent par exemple, que la construction des cathédrales semble davantage
répondre à une idéation ’en mosaïque’ de NIVEAU I ayant pu permettre à chaque
bâtisseur d’imprimer sa personnalité au sein d’un grand
chantier qui se déroulait sur plusieurs générations. On comprend
que le plan architectural initial en ait été altéré, chacun des
ouvriers ayant posé sa pierre pour mener à terme l’édifice
commun. A un degré différent, nous retrouvons là les noms des donateurs
apposées sur le marbre à l’entrée des fondations, dont les fonds ont pu
infléchir le choix de tel ou tel maître d‘œuvre.
La réalisation du Neocube selon le NIVEAU II est davantage
algorithmique. Elle intègre une tension qui annihile les individualités au
profit d’une efficacité dans l’espace-temps. Cette efficacité n’est plus
discutable puisqu’elle prouve l’avantage du plus court chemin d’un point à un
autre. En même temps, ce type d'idéation réintroduit et
réhabilite paradoxalement la magie tant qu'on ne s'est pas donné
la peine de comprendre le principe de conception-construction à l'oeuvre. Il
est vrai que la technique doit rendre le magique réel pour asseoir sa
suprématie ! L’exposition qui fascine se substitue à l’ennuyeuse
explication.
NIVEAU
III
On commence là encore par constituer un collier.
Les
billes sont accolées deux à deux
La
difficulté réside dans le maintien
dans les
angles
de ce
même accolement, à cause de la force exercée par les billes déjà en place qui
déstructure facilement l‘assemblage.
Ce
procédé est sans doute le plus difficile, car s’il tient de la technique de
l’empilage (Niveau 1), la non utilisation de semis isolants tend à déstabiliser
facilement la structure si l’on ne maintient pas rigoureusement le sens de la
polarité (pour laquelle on est moins vigilant au niveau 2).
Interprétation
psychologique
Le niveau
3 correspond véritablement à une reconnaissance des forces périphériques qui
viendraient altérer une décision d’organisation interne décidée préalablement.
Contre ces forces qui prennent des valeurs plus prononcées dans certaines
situations délicates (aux angles, et dans le maintient d’une tri-dimension), il
faut maintenir son calme, une maîtrise dans la continuité. Si la maîtrise de
niveau 1 consiste avant tout à prendre des précautions à des étapes bien
déterminées pour minimiser des risques dans une construction qui a toutes
chances d’arriver à terme, la construction de niveau 3 est une avancée «à
nu». A la moindre faille ce qui a déjà été construit peut se déstructurer ! Et
comme je l’ai fait remarquer en niveau 1, il faut la plupart du temps tout
recommencer. Le niveau 3 est une école d’adresse, de précision,
d’endurance dans la réalisation d’une construction dans un contexte
«dangereux».
C’est
d’ailleurs cet esprit que l’on rencontre dans les jeux d’équipe, de groupe par
rapport aux jeux individuels. Il existe le goût de la performance affichée qui
solidarise le groupe grâce au soutien des individualités forcément moins
marquées (chaque instrumentiste se fond à l’orchestre), et il existe des
exploits individuels qui intègrent indirectement l’appréciation espérée du
groupe (1). Mais dans les deux cas, si le foot n’est pas le footing, la prise
de risques en fonction d’un contexte contraignant est davantage de niveau 3.
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(1) Tel
est le cas au golf. Malgré l’esprit individualiste des performances, de
nombreux joueurs rapportent que la régularité de leur jeu dépend de la capacité
à intégrer les «mauvais coups» qui viennent d’être effectués par le/les autres
joueurs. Car des effets de chaînes peuvent contaminer le reste de la partie. De
tels comportements réactionnels répondent à des phénomènes
d’assimilation/imitation et agissent comme de véritables régulateurs sociaux
actifs à l’intérieur même du jeu.
«Je
peux inconsciemment partager la frustration de mon concurrent en jouant à sa
suite un mauvais coup».
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